La plateforme de Refashion pour la mise en relation des acteurs du recyclage des textiles et chaussures
Les initiatives fleurissent un peu partout en Europe. Aux cotés des historiques bornes Le Relais, les lieux de collecte pour les textiles, le linge de maison et les chaussures (TLC) se sont décuplés ces dernières années. A l’instar de la récente initiative du centre commercial du Forum des Halles à Paris, qui s’est rapproché de la start-up The Second Life pour installer un point de collecte, les acteurs de la mode et de la distribution multiplient les projets pour permettre aux clients de déposer leurs anciens produits.
Car la dynamique vient des consommateurs. De plus en plus de Français et d’Européens optent pour les achats de seconde main… même dans le luxe. Une transformation des comportements de consommation qui peut aussi créer une vision déformée de l’impact de la collecte de vêtements. Oui, les points de collecte se sont multipliés au rythme de la hausse du nombre de dons d’anciens vêtements. Mais alors que nombre de marques évoquent le recyclage dans leur communication, aujourd’hui cette collecte ne constitue concrètement pas une ressource alternative pour la matière première textile.
En 2020, selon ReFashion, anciennement Eco-TLC, qui est l’éco-organisme de la filière textile-habillement, linge de maison et chaussures, plus de 500 000 tonnes de produits ont été mises sur le marché contre environ 204 000 tonnes collectées. Quelque 56,5% est destiné au réemploi. Ces produits se retrouvent très minoritairement dans les réseaux de revente français (environ 5% d’entre eux), mais pour la majorité ils partent à l’export… Les réseaux sont là assez obscurs quant à la destination finale de ces produits, mais de récents reportages ont soulevé la question du contrôle de ces marchandises, en Afrique ou en Amérique du Sud.
Un peu moins de la moitié de ces vêtements, chaussures et autres draps collectés, qui ne sont pas « réemployés », sont donc utilisés comme combustible (environ 10%) et plusieurs dizaines de tonnes sont encore enfouies (0,4% du total). Au final, un tiers de ces produits entrent dans un cycle de recyclage. Mais qui dit recyclage ne dit pas forcément nouveau produit textile, bien au contraire. La boucle fermée, c’est-à-dire ce réemploi de la matière d’un vêtement pour produire un autre vêtement, est quasiment inopérante.
A l’occasion, mi-octobre, du compte-rendu des travaux de la Chaire Bali (Biarritz Lifestyle Active Industry), qui oeuvre sur quatre thématiques pour imaginer la mode responsable de demain, l’équipe mêlant différents acteurs du secteur sur ce sujet du recyclage est entré dans le détails des défis qui se dressent.
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